Cusco, aux portes de la vallée sacrée.

7 octobre 2011

Cusco, aux portes de la vallée sacrée.

Après une bonne nuit de récup chez Arnaud, notre maison d'hôtes, nous partons à la découverte de cette ville où il fait bon flâner, d'ailleurs les routards s'y arrêtent souvent pour plusieurs semaines. On retrouve des notes espagnoles avec des rues aux maisons blanches / volets bleus, mais aussi un air montagnard (3200 m d'altitude) avec des balcons en bois sculptés garnis de fleurs, Comme toutes les villes péruviennes, une plaza des armas (il paraît que celle-ci est la plus belle), et de multiples églises, couvents et monastères. Et oui, les sudaméricains ne plaisantent pas avec la religion, on voit des statuettes, des îcônes, des bougies, des médailles,des chapelets, des posters et j'en passe, partout, y compris sur le tableau de bord des taxis ou le comptoir de barman.Ici, les chauffeurs de bus se signent 10 fois dans le trajet (partout où il y a eu des accidents en fait, ça rassure quoi).

Cinq jours de halte à Cusco qui s'achèvent. nous avons tellement profité qu'on a eu du mal à tenir le blog à jour. Au programme, plusieurs activités:

-tout d'abord le centre ville avec ses musées, ses églises, ses quartiers animés, des rues à arpenter, toutes empreintes de saveurs, d'odeurs et de couleurs différentes. Le quartier des artistes, San Blas, la rue des petites échoppes et des restaurants, la rue de faux opticiens avec leurs Ray boon et leurs Chanol à trois francs six sous, le quartier du marché couvert avec ses étals de fruits, d'épices, de pièces de viande, de tissus andins colorés que les couturières ajustent sur vous directement..

-la musique et le folklore.Très présents chez les péruviens. On a eu la chance de se perdre dans un monument qu'on a pris pour un musée et qui était en fait une université dans laquelle se déroulait ce jour là un gala de danse et de musique traditionnelle de toutes les universités du pays. Le soir, on s'est fondu dans la masse pour rentrer dans un collège pour écouter une chorale de jeunes brésiliens.

-Cusco c'est aussi la région des marchés d'artisanat:bonnets péruviens, sacs, nappes, statuettes, sculptures sur bois, écharpes et gants en alpaga, bijoux et instruments de musique ( à mon avis tous les produits ne viennent pas du Pérou mais on fait semblant d'y croire). Et là, il faut faire nos premières armes dans la jungle du marchandage. Gui commence à piger le truc, moi je négocie seulement les toilettes qui PARTOUT sont payants!

- Mais Cusco c'est surtout avec la vallée sacrée le berceau de la civilisation inca. Et comme dirait Obélix "ils sont fous ces incas!". Aller bouger des blocs de pierre de plusieurs tonnes à flanc de montagne pour construire des terrasses, des garde-manger, des autels, des termes, ils ne se sont pas facilité la vie! Et bien sur, ils ont choisi les endroits les plus encaissés et les plus abrupts. Se balader dans ces ruines, ça flanque le tournis! D'abord parce que pour y accéder il faut tellement grimper qu'on frôle l'asphyxie et ensuite parce que le décor est fascinant, le travail abattu par ces hommes aussi ingénieux que colossal. Nous avons visité les principaux: Pisac, Moray, Chinchero, les salines de Maras, Ollantaytambo et , of course, le Machu. On en a éliminé quelque uns quand on a vu qu'on commençait à rêver de champs de cailloux ( trop de pierres ça ruine....pffff) Tous ces sites font vivre les petits villages environnants. Nous avons apprécié d'y flâner malgré la pluie (assez présente dans la vallée même en saison sèche). Gros constrate avec les villes: ici pas forcément d'eau potable, ni d'electricité, les habitations sont sommaires, souvent en terre. L'agriculture et l'élevage sont très présents, les habitants plus rustiques mais plus authentiques aussi. Ils savent quand même tirer profit du tourisme en réclamant des sous à chaque cliché volé ( non mais ça va ouai, cést pas Brad ou Angelina que je sache!).

Pour se déplacer dans Cusco et les autres sites parfois à plus de 100 km, nous avons pratiqué le taxi ( on est tellement parano qu'ils sont obligés de sortir leur carte d'identité et leur licence pour qu'on accepte de monter avec eux) et les micros bus. TOUT UN POEME.Des petis cars d'une quarantaine de places (intimes quoi)mais qui transportent au moins le double voire le triple de voyageurs, un pilote de F1 au volant pas toujours osbre et son copilote, rabatteur émerite qui saute du bus en marche pour hêler les gens et charger au max le véhicule. il vaut mieux être assis et viser le dernier arrêt car la circulation est ultradense dans le bus. Mais en s'armant de patience et en y portant un regard amusé, on finit par s'y habituer et.. par arriver à destination.