Ne pas quitter Quito
C’est le dernier jour de l’aventure. Il va falloir quitter Quito …MAIS
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir flâné dans sa vielle ville avec ses rues en pentes, ses marchands ambulants et ses monuments historiques qui rappellent le passé colonial de l’Equateur.
Il ne faut pas quitter Quito sans être monté à la vierge du Panecillo pour voir cette immense ville se répandre sur son haut plateau et remonter le long des pentes comme pour gravir les volcans et s’échapper de sa cuvette.
Il ne faut pas quitter Quito s’en s’être planté sur un trottoir pour compter les taxis et les bus. il en passe un toutes les 15 secondes.
Il ne faut pas quitter Quito sans s’être fait des frayeurs mémorables en parcourant la ville moderne en taxi.
Il ne faut pas quitter Quito sans s’être mélangé à la jeunesse hétéroclite et High tech du quartier du Mariscal.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir visité les églises d’or et de silence de San Francisco et la Compaña. (On voit où passe l’argent de ce fervent peuple chrétien).
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir parcouru les couloirs et les salles du couvent jésuite. Havre de paix et de silence dans cette ville déchainée.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir vu les enfants en uniforme sortir de l’école et ceux en haillon cirer les chaussures.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir visité le musée Guayasamin, peintre de la souffrance et de la douleur des peuples sud américains. Immense œuvre à la beauté oppressante qui rend la vue aux pauvres aveugles que nous sommes sur le monde qui nous entoure.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir joué avec l’eau du lavabo pour voir dans quel sens elle tourne.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir fait deux fois le tour de la ville en taxi pour ne pas trouver une boite de musique andine qui de toute façon ne fonctionne pas ce jour là.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir apprécié de jour comme de nuit, le concert cacophonique permanent pour moteurs, klaxons et sirènes.
Il ne faut pas quitter Quito sans avoir pris une dernière fois une grande bouffée de cet air si merveilleusement pollué.
Et surtout il ne faut pas quitter Quito sans avoir adressé nos plus affectueux remerciements à nos deux charmants guides trilingues qui nous ont permis de vivre le meilleur de l’Equateur en toute quiétude.
Adios Quito et Viva l’Ecuador.