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Hélabayakoi

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17 juillet 2012

Retour en Amerique du sud

Colombie

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3 février 2012

Le temps de adieux

 Nous sommes le 22 janvier, il y a quatre mois jour pour jour nous débarquions en Amérique du Sud et aujourd’hui nous nous envolons pourla France.

Depuis hier nous avons le cœur gros mais c’est Quito qui pleure. On va sûrement beaucoup lui manquer parce qu’il a plu des trombes d’eau et qu’elle fait toujours grise mine…

Les valises sont bouclées Un dernier petit déj dans le dernier hôtel avant la dernière course en taxi qui nous conduira à l’aéroport.

Alors quoi ? L’heure est au bilan ?

« Claro que si  », comme on dit ici ! Seulement cette fois, l’écriture de ce dernier article devient compliquée.

   On toussote quelques idées tandis que des centaines d’autres nous encombrent encore, on démarre, on roule quelques lignes et puis on cale, les souvenirs s’emmêlent, l’émotion s’en mêle et, ni une ni deux le moteur est noyé

Non c’est vrai, c’est difficile. Des sentiments ambivalents nous envahissent et nous submergent. D'abord l’immense joie de rentrer au Pays, de retrouver nos proches, familles et amis, qui nous manquent terriblement, notre belle Provence, le vin, le fromage qui pue, un chez soi (…ou chez les autres), un idiome dont on saisit toutes les nuances, un code de la route « presque » respecté, le coiffeur (enfin Régine ma coiffeuse parce Gui, lui, il s’en fout, il tente d’atteindre le volume capillaire de  Pujadas !), le ciné français sans sous-titrage, sans baston ni effets spéciaux, juste la subtilité des dialogues etc…Bref tout ça, on en a rêvé pendant 4 mois. Cabrel le chante si bien dans « les murs de poussière », on n’a pas trouvé mieux !!

Cependant, ici, au cours de ce long voyage, on a  vécu des moments indescriptibles et inoubliables qui nous bouleversent encore.

De toi Pérou nous garderons en mémoire ton histoire inca si présente, tes indiens, petits, solides, aux cheveux d’ébène, ton inka cola absolument infâme mais ton Manjar absolument divin, tes taxis mytho et voleurs par-dessus le marché, ta jungle à Iquitos et nos deux guides fabuleux Esteban et Elias, ta vallée sacrée et ton trésor de Machu Pichu, tes condors et ta coca…

De toi Bolivie, nous nous souviendrons toujours, ton réseau routier si…inexistant et tes bus vintages qui nous ont fait parcourir des heures de piste, ton peuple si beau, si digne, si discret mais toujours d’une grande gentillesse, ta musique andine entraînante et entêtante, tes empanadas, tes marchés colorés, ton fabuleux désert de sel, surement le plus bel endroit du monde qu’il nous ait été donné de voir jusqu’à présent.

De toi Chili, on se rappellera cette révolte étudiante sanglante qui durait depuis plus d’un an et la détermination de ta jeune nation, les volcans crachant leurs cendres et leur fumée, le Pisco sour qui m’a laissée saoule toute une nuit, ton splendide désert d’Atacama avec ses paysages lunaires et ses nuits étoilées, les couleurs de Valparaíso, tes douanes hyper strictes où il a fallu nous enfiler 20 tranches de salami à 10H du mat pour ne pas les voir finir dans la poubelle du poste frontière.

De toi Argentine nous resterons imprégnés à jamais, ton immensité qui nous a valu tant d’heures de bus à travers les paysages nus de Patagonie, ton tango si sensuel, ton mythique bout du monde, tes retraits automatiques limités à 80 euros par jour et vides un jour sur deux qui nous ont occasionné de belles sueurs, tes merveilles naturelles (les glaciers, les chutes d’eau et les argentines), les baleines de Valdès, les steaks monstrueusement gros et monstrueusement bons.

De toi Equateur nous ne pourrons plus parler sans évoquer ta richesse et ta biodiversité qui nous ont permis de passer d’un monde à l’autre en un rien de temps, le fantastique monde de Nemo aux Galapagos avec ses plongées incroyables au milieu des raies, des tortues, des dauphins, etc, le monde de Premier de cordée avec tes sommets qui nous ont gelés et essoufflés, le monde de Moogli avec les indiens, les pirogues, les anacondas, les singes et autres bestioles de l’Amazonie, nous n’oublierons certainement pas non plus ta salsa hyper pêchue, tes conducteurs de bus complètement farcis, tes travaux gigantesques qui te transforment en gruyère au fil des heures, la pollution de Quito, la tourista que tu m’as offert ce dernier jour et qui m’a fait passer le plus horrible retour que j’ai jamais vécu, les œuvres de ton peintre Guayasamin, les visages si expressifs de tes mômes souillés de terre, de morve ou de chocolat et ceux de leur mères si aimantes.

 

 L’Amérique du Sud nous a séduits, L’Amérique du sud nous a conquis… on ne t’oubliera pas « querida Sur America ».

L’avion de Ryan air se pose sur le tarmac de l’aéroport de Marseille, la famille de Gui est là pour nous accueillir, que c’est bon de rentrer chez nous…

Ainsi se tourne la dernière page de ce livre de bord. Merci à toutes les personnes qui nous ont suivis dans l’aventure.

 

Tiphaine et Guillaume

 

 

 

 

 

 

30 janvier 2012

Ne pas quitter Quito

 C’est le dernier jour de l’aventure. Il va falloir quitter Quito …MAIS

 Il ne faut pas quitter Quito sans avoir flâné dans sa vielle ville avec ses rues en pentes, ses marchands ambulants et ses monuments historiques qui rappellent le passé colonial de l’Equateur.

Il ne faut pas quitter Quito sans être monté à la vierge du Panecillo pour voir cette immense ville se répandre sur son haut plateau et remonter le long des pentes comme pour gravir les volcans et s’échapper de sa cuvette.

Il ne faut pas quitter Quito s’en s’être planté sur un trottoir pour compter les taxis et les bus. il en passe un toutes les 15 secondes.

Il ne faut pas quitter Quito sans s’être fait des frayeurs mémorables en parcourant la ville moderne en taxi.

Il ne faut pas quitter Quito sans s’être mélangé à la jeunesse hétéroclite et High tech du quartier du Mariscal.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir visité les églises d’or et de silence de San Francisco et la Compaña. (On voit où passe l’argent de ce fervent peuple chrétien).

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir parcouru les couloirs et les salles du couvent jésuite. Havre de paix et de silence dans cette ville déchainée.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir vu les enfants en uniforme sortir de l’école et ceux en haillon cirer les chaussures.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir visité le musée Guayasamin, peintre de la souffrance et de la douleur des peuples sud américains. Immense œuvre à la beauté oppressante qui rend la vue aux pauvres aveugles que nous sommes sur le monde qui nous entoure.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir joué avec l’eau du lavabo pour voir dans quel sens elle tourne.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir fait deux fois le tour de la ville en taxi pour ne pas trouver une boite de musique andine qui de toute façon ne fonctionne pas ce jour là.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir apprécié de jour comme de nuit, le concert cacophonique permanent pour moteurs, klaxons et sirènes.

Il ne faut pas quitter Quito sans avoir pris une dernière fois une grande bouffée de cet air si merveilleusement pollué.

 

Et surtout il ne faut pas quitter Quito sans avoir adressé nos plus affectueux remerciements à nos deux charmants guides trilingues qui nous ont permis de vivre le meilleur de l’Equateur en toute quiétude.

 

       Adios Quito et Viva l’Ecuador.

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28 janvier 2012

LA BOUCLE DU QUILOTOA ou le volcan de mama Hilda

Apres la Mitad del Mundo, on trainera un jour dans le Quito historique et culturel sous la pluie et même la grêle. Le couvent San Francisco vaut une visite de par son calme et son histoire. A côté on ne manquera pas la visite de la bibliothèque universitaire dans l’ancien monastère jésuite, très bien rénové et où règne une ambiance studieuse. Et bien sûr on admirera La Compaña, un joyau de l’art rococo toute recouverte de feuilles d’or. Ne cherchez plus où va l’argent de la charité chrétienne.

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Puis on ira découvrir le grand artiste équatorien : Guayasamin, un peintre humaniste engagé qui a fait de son œuvre un combat permanent contre toutes les formes d’oppression des peuples en général et de ceux de l’Amérique du sud en particulier. Il sera reconnu de son vivant, son œuvre déclarée  « priorité culturelle » au patrimoine mondial de l’humanité. Et chose rare pour un artiste, il aura une grande influence sur la politique de son pays en faveur de la liberté et des opprimés. Sa fondation et la Capilla del hombre sont un passage obligé à Quito.

Le lendemain, journée à Otavalo, le marché le plus étendu d’Equateur. Ville paisible au nord de Quito dans un environnement montagnard tout aussi paisible. Pour les amateurs de marches touristiques seulement.

Le matin du lendemain nous embarquons à bord d’un 4x4 antédiluvien ( plus de 600 000km au compteur) pour la fameuse boucle du Quilotoa, un volcan de plus de 4000 m d’altitude faisant partie de la vallée des volcans mais qui sort des sentiers battus des grands seigneurs du genre , ceux qui appartiennent au club des 6000. Au volant du carrosse, Luis,notre guide, sympathique gaillard qui a l’avantage de parler le français (ouf , l’honneur de notre pays est sauf, et puis ça en arrange au moins un parmi les touristes embarqués c.à.d. nous 4 puisqu’on se paye la croisière en famille seulement ).

On enfile la panaméricaine par le sud direction Latacunga. Premier arrêt au marché local de Saquisili. Marché des animaux, âmes sensibles s’abstenir, notre BB nationale y pousserait son dernier soupir. Puis les fruits et légumes, le matériel agricole, les vêtements de bases et les cantines en tout genre et tout ce qui fait un marché local d’Amérique du sud. On sort des balises touristiques. Reportage photos assuré.

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Le tour continue, à Latacunga on prendra vers l’ouest pour Chugchillan où nous attend mama Hilda. Quand on pose le pied à l’auberge de la mama en question, on a un petit choc. Oh, pas à cause de l’altitude (3000m) mais parce qu’on ne s’attend pas à un lieu aussi ravissant après avoir traversé autant de villages qui, il faut bien le dire, reflètent la pauvreté de leurs habitants. Ici, on arrive dans une auberge coquette, toute en briques rouges et en bois , dont les pavillons sont disposés autour d’un jardin parfaitement entretenu. A l’intérieur le confort et la décoration sont raffinés et comble de luxe pour l’Equateur, chaque chambre a son poêle à bois. Les repas pris en commun sont excellents et l’ambiance y est très conviviale. Mama Hilda est une équatorienne pur jus, originaire du coin mais maintenant âgée et malade. En soins à Quito au moment de notre venue, nous n'aurons pas le plaisir de la connaître.

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Vendredi 13 ne nous fera pas renoncer à la visite du Quilotoa. On accède directement au sommet en voiture car ce volcan se mérite à l’envers. Deux randonnées possibles, le tour du cratère qui dure 5h ou la descente dans le lac de cratère. On choisira le lac. Descente à pic sur 1 km pour un dénivelé de 400m qu’il faudra remonter bien sûr. On est rodé alors « vamos ». 

On mettra un peu plus d’une heure pour la remontée. Inutile de dire qu’il faut avoir du souffle et de bonnes jambes pour terminer l’exercice à cette altitude (avis aux amateurs mais on peut aussi se faire remonter à dos de mulet). Au passage on a pu apprécier un chantier de réfection du chemin. Des ouvriers et ouvrières dont certains et certaines sont à peine âgés de 13 à 14 ans travaillaient avec les moyens du bord et beaucoup d’ingéniosité à consolider le tracé. Des planches, des tuyaux en plastique, des pelles et des pioches suffisent à acheminer, 200m plus bas sur une pente quasi verticale, pierres et béton ! là où nous aurions utilisé des engins mécaniques et même un hélicoptère. C’est aussi ça  l’Amérique du sud.

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On terminera la journée par une balade ( façon de parler tant les dénivelés sont importants ici) de deux heures à travers les fermes autour de Chugchillan. Cabanes en bois ou en parpaings recouvertes de tôle, entourées de champs de maïs et de patates que toute la famille travaille, même les plus jeunes et souvent les pieds nus. Pour se donner du courage ils mettent leurs postes de radio à fond et la montagne résonne de musique andine (nous sommes en pays indiens) mais aussi de tubes inattendus ici comme «  vas y Franky ».

Organisation strictement vivrière et vente de quelques denrées semblent leur procurer une vie simple et pacifique. Pourtant Luis nous expliquera l’envers du décor. Pauvreté, analphabétisme, poids des traditions, alcoolisme, mariages arrangés et violence intrafamiliale importante conduisent à de nombreux divorces aggravant un peu plus la précarité des femmes. Scènes de vie d’un autre âge mais internet dans le moindre hameau !  L’@ et Google sont devenus les symboles universels.

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Le lendemain, notre tour nous amènera dans les très hautes vallées de Zumbahua. Route qui serpente jusqu'à4000 m à travers des montagnes rocheuses dont la moindre parcelle de terre arable est exploitée, ce qui donne un patchwork coloré des plus saisissant. Ici vivent les indiens Tigua connus pour leur art pictural. Confection de tableaux naïfs très colorés que l’on retrouve sur tous les marchés du pays.

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On quitte à regrets cette magnifique région montagneuse pour rejoindre la pollution de la capitale où nous attend en fin de soirée un bus de nuit pour nous conduire à notre prochaine aventure , l’Amazonie équatoriale.

27 janvier 2012

L’Amazonie : rendez-vous en terre inconnue.

Frédéric Lopez n’a pas pu se libérer pour ce numéro spécial Jungle avec en guest star Indiana Rock et Marie-Framboise, mais nous on y était, on a tout vu et on va vous raconter.

Ça commence par un  long trajet en bus équatorien de nuit, ça c’est pour brouiller les pistes, sous une pluie battante, ça c’est pour le côté aventure, sur une route avec 640 virages et aucune ligne droite, ça…heu  c’était pas prévu !

Après cette nuit difficile, nous arrivons, pas très  frais il faut l’avouer, à Lago Agrio et un guide du lodge Guacamayo où nous allons séjourner vient nous chercher ; deux heures de minibus et une heure et demi de pirogue et nous atteignons le campement vers 14h.

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Nous avons  été rejoints par une américaine et une australienne. Face à leur engouement et leur optimisme débordant (Oh my god, un papillon, il est « so cute », Oh my god, du riz il est « so good », Oh my God , ton vernis aux pieds, il est « so cool » !!), on l’air de chieurs nous les français :

« Quoi ? y a pas de moustiquaires aux murs des chambres ?...Faut vraiment cohabiter avec ces chauves-souris ?...Y a que l’eau froide dans la douche ?...les tarentules au-dessus de nos têtes pendant qu’on dîne, c’est obligé ?... »

On finira par s’habituer au confort spartiate du lodge (beaucoup moins aux américaines !), de toute façon la jungle nous attend. Indiana Rock a revêtu sa tenue de brousse, Marie-Framboise s’est vidé le spray anti-moustique sur le corps, Gui a débranché les I-pods des filles pour recharger son appareil photo et moi…je tue les dernières blattes qui se baladent en toute quiétude (ha ha c’est mal me connaître) dans la chambre.

16H00, nous sommes prêts pour les premières activités, remontée du Rio et observation de la faune terrestre aux alentours, baignade dans la lagune et marche nocturne en forêt.

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Le paysage est vraiment fabuleux. On navigue sur cette eau opaque à travers les méandres de la rivière; les rives; toutes aussi indisciplinées, arborent une végétation hallucinante, torturée même. Des arbres immenses qui ont réussi à trouver le soleil tandis que d’autres plus petits sont contraints de vivre dans la pénombre du feuillage de ces géants, alors, parfois, ils enlacent les « grands » et les étreignent jusqu’à la mort…Certains, poussés par la famine dans ce sol argileux si pauvre en minéraux, ont choisi l’exil grâce à des racines mouvantes qui leur permettent de se déplacer à la recherche d’un emplacement propice. De toute façon, la plupart des arbres en Amazonie, du moins en forêt primaire, ont des racines superficielles qui leur permettent de se nourrir en surface de l’humus laissé par la décomposition des feuilles, et, avec ce qu’il pleut et ce qu’il fait chaud, ça décompose à fond ! Surtout nous dans nos bottes et nos manches longues !

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Cette étrange nature constitue un habitat parfait pour un tas d’animaux terrestres et aquatiques. Pendant que les singes (ici présents le singe écureuil, le capucin, le marmouset pygmé et le saki.. .) exécutent des numéros de haute voltige dans les arbres sous nos yeux ébahis, les toucans, les perroquets, les piverts, les colibris et autres oiseaux se font une ventrée de graines jusqu’à  plus soif, enfin plus faim. De nuit c’est une autre faune qui se dévoile sous nos frontales, plus petite, plus discrète mais toute aussi impressionnante : chenilles, tarentules, scarabées quasi transgéniques, jusque dans le lodge où le prince grenouille attendait fièrement sur le trône (des toilettes) un baiser de Marie-Framboise qui le délivrerait de sa malédiction; tu parles, la crampe qu’il s’est prise ! Un sac Ziploc sur la tête et retour  fissa dans les eaux du fleuve !

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 La 1ère nuit au chant des insectes a été plutôt rude pour les filles qui ont compté les bestioles au-dessus de la moustiquaire comme on compte les moutons…

Deuxième jour, visite de la communauté indigène avec Nacho le singe mascotte du village qui ne nous a pas lâchés et son copain le singe de poche. Au programme réalisation et dégustation de crêpes au yuca, c’était très intéressant et très bon, puis visite chez le shaman du coin où Gui a hérité du chat du « man » en question sur les genoux et qui nous a refilé toutes ses puces ! Puis on a eu droit à une confrontation au sommet entre ce shaman très connu dans cette partie de l’Amazonie et un autre shaman non moins connu  du côté de La Cadière d’Azur. Lequel aura réussi à shamaniser l’autre ? La suite nous le dira peut-être.

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Seuls quatre (nous) ont survécu à cette longue journée et sont allés débusquer le caïman à la tombée de la nuit. Bingo ! un caïman noir de 2,50 m qui nous a toisé avec ses yeux jaunes pendant plusieurs minutes sans sourciller. Nous avons dû battre en retraite devant l’arrogance de la bête !

Dernier jour, observation des oiseaux en haut d’une tour à 6h du matin. Seuls quatre (toujours nous !) ont réussi à se lever pour aller taquiner la jumelle. Heureusement que les guides dotés d’une ouïe et d’une vue bionique nous ont aidés, on aurait loupé l’heure de pointe de tous ces volatiles sur la cime des grands arbres.

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Plus tard, la marche en forêt pour étudier la flore et les plantes médicinales traditionnelles a eu raison de M-F, terrassée par la chaleur et les passages de ponts de fortune dans la boue, repos bien mérité dans les hamacs avant d’aller pêcher le piranha. Quelle déception de ne pouvoir consommer notre pêche, mais les règles de la réserve pour la préservation des espèces sont strictes, les touristes ne mangeront pas de piranha.

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Encore un dernier bain dans la lagune au coucher soleil pour Guigui, les dauphins roses et les lamantins ne sont pas loin, et une dernière balade en pirogue à travers le bosquet inondé pour tenter d’apercevoir le phœnix des hôtes de ces bois, mais non pas le corbeau enfin, l’anaconda !! Gagné encore une fois, une belle bête de 5-6 m de long qui a replongé dans les eaux troubles 30 secondes après nous avoir honorés de sa présence. La classe !

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Bien voilà, l’amazonie , c’est fini ! direction Quito en bus, 9h mais de jour cette fois, on pourra apprécier une dernière fois le magnifique paysage (immenses forêts, rivières, cascades, baraques de fortune sur pilotis), la musique équatorienne du bus, la conduite sportive du chauffeur, l’arrestation par l’armée  pour contrôle d’identité des passagers, les vendeurs de chips et les joueurs de guitare, le ballet incessant des voyageurs qui montent et qui descendent là où le vent les mène…bref la vie !

   

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19 janvier 2012

Re synchronisation…

 

C’est l’anarchie dans l’atelier d’écriture! Plus indisciplinée que la famille Rocher tu meurs.

Tandis que les stakhanovistes de la plume faillotent et pondent un article a l’heure, certains ont le syndrome de la feuille blanche et d’autres se font tirer l’oreille pour rendre leur pige, accusant le décalage horaire ou le coup de fatigue de gêner leur créativité. Y en a même qui copient sur leurs voisins !

Le blog s’en trouve un peu désordonné. Si vous voulez continuer à visiter l’Equateur avec nous, il vous faudra farfouiller sur les pages du blog, faire des retours en arrière, classer les articles par date, bref un peu de travail pour vous en bout de course avant que ce fabuleux voyage ne s’achève.

merci et à bientôt.

 

9 janvier 2012

La MITAD del MUNDO

Impossible de visiter l’Equateur sans passer par cette fameuse ligne qui partage la planète en deux demi-sphères aplaties aux pôles. La latitude 0,00 se situe à 30km au nord de Quito.

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Le site est bien aménagé dans un parc avec des pavillons didactiques de tous les pays qui ont participé aux expéditions scientifiques qui ont permis de calculer le tracé de la mitad del mundo, de Louis XIV à nos jours. La France bien sûr est à l’honneur avec l’expédition de La Condamine (tapez sur google pour en savoir plus ou venez vous-même voir ici).

Multiples photos sur cette ligne où on a un pied dans l’hémisphère sud d’un côté et dans l’hémisphère nord de l’autre et où on peut faire tenir en équilibre un œuf sur un clou. Essayez donc de faire ça chez vous.

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En fin d’après-midi, on accompagnera Fanny et Philippe à l’aéroport car l’heure est venue pour eux de quitter l’aventure…inutile de dire avec quels regrets on les a vu s’envoler.

8 janvier 2012

Le Cotopaxi, double aperçu

Cotopaxi ou le tamtam des cœurs (vu par Fanny)

Lundi : alors que nous étions en pleine séance de snorkeling onirique avec notre capitaine de bateau Morphée, Sidonie l’Otarie et Jeanine la tortue marine, dans l’eau chaude et limpide des Galapagos… Driiiiiiing, réveil matin 6h00.Debout les gars réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup! Debout les gars réveillez-vous, on va au bout du monde…ou plutôt sur l’un des toits du monde. On enfile sur nos coups de soleil de la veille, grosse polaire, coupe-vent, bonnets et gants. Aujourd’hui, nous faisons l’ascension du « cou de la lune », autrement dit du Cotopaxi en quechua !! Au même titre que le Mont Fuji au Japon, le Cotopaxi est un volcan emblématique de L’Equateur. Mais pourquoi donc ? Laissez-moi éclairer vos lanternes. Tout d’abord, physiquement il est plutôt pas mal. Il est grand, très grand, 5897m d’altitude. Il a une forme symétrique parfaite, est doté d’une magnifique coiffe de glace et de neiges éternelles. Son charisme ne laisse pas de marbre non plus : son sommet est le point le plus éloigné au monde du centre de la terre. Enfin c’est le plus haut volcan actif du pays ! Bref, il a la classe. Nous voilà donc partis affronter la bête avec notre guide, trouvé la veille, dont le nom m’échappe (nous l’appellerons donc Paco), mais qui était somme toute très sympa !

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En chemin plusieurs arrêts : un arrêt technique pour embarquer les vélos qui nous servirons à descendre une partie du volcan sur le chemin du retour ; un arrêt pour visiter un musée sur l’histoire de ce cône avec quelques explications très intéressantes de Paco. Une éruption menacerait les villes environnantes jusqu’à Quito! (des plans d’évacuation sont même mis en place afin de gérer au mieux un éventuel désastre.)

Sur le trajet en bus jusqu’au parking, situé déjà à 4600m, nous faisons preuve d’une compliance sans faille au traitement contre le mal des montagnes que Dr. Paco nous a prescrit. Bon en même temps, il s’agissait de boire beaucoup d’eau et de manger des Snickers et du Crunch (en vrai, le chocolat, c’était pour nous donner de l’énergie lors de l’ascension jusqu’au refuge que nous allions faire par la suite, mais…que voulez-vous, le grand air, ça creuse !). Arrivés au parking, nous descendons du bus pour entamer la fameuse marche jusqu’au refuge situé à 4810m. Un simple calcul 4810 (refuge)-4600(parking)= 210m restant à parcourir. Quels 210m !! 1h de marche sur une pente constante à 40% d’inclinaison, le souffle court, le pas lourd, la tête serrée, avec le tamtam de nos cœurs tachycardes en bande son.  A côté de nous, des locaux grimpent sans sourciller avec des bombonnes de gaz sur le dos. Voilà qui suffit à nous démontrer la nécessité d’une bonne acclimatation, conseillée dans tous les guides.

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En chemin nous croisons des renards. Habitués à la présence des hommes et à leur générosité quand il s’agit de partager leur sandwich avec un animal sauvage (ce qui est complètement interdit soulignons le), ces filous trainent à proximité du refuge, un vrai Mac-drive !

Soyons clairs (au moins nous), nous n’avons vu ni le sommet du volcan, ni le « vaste et majestueux paysage andin qui descend vers une plaine fertile, ce cadre naturel unique, ce paysage intact avec tous ces animaux en liberté » comme c’est écrit dans les guides, qu’on veut bien croire sur parole. La faute à qui ? Au temps, à la neige, au brouillard. La visibilité était bien trop réduite malheureusement pour que nous puissions assister à un tel spectacle. Cependant, aucune frustration. Ce jour là, nous avons eu la sensation d’avoir accompli quelque chose d’un peu fou, d’être allé flirter avec nos propres limites physiques (NB : nous ne sommes pas de grands alpinistes, ni même de grands sportifs…bon à part toi Guigui). Drôle de sensation quand on arrive là haut, savoureux mélange entre hébétitude, satisfaction et émotion…

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Après un léger encas, nous rebroussons chemin. Moins de 20 minutes sur ces pentes  aux allures de crème dessert stracciatella suffisent   pour rejoindre le parking. De là, nous enfourchons nos vélos et entamons environs 40 minutes de descente assez particulières puisque notre corps vibre entièrement de la tête au pied à cause des aspérités du sol.

C’est devant notre bol de soupe fumante, qui est le bienvenu pour réchauffer nos membres engourdis par le froid, que l’excursion s’achève. Encore une belle journée insolite passée dans ce pays magnifique qu’est l’Equateur.

 

Cotopaxi, un volcan à vous couper le souffle (vu par Alain)

 C’est un grand jour, coiffé de son chapeau blanc, le géant nous attend du haut de ses 5897m. En minibus on quitte la ville par le sud en grimpant sur les hauteurs. Plus on s’éloigne du centre de Quito et plus l’anarchie urbaine s’installe avec des maisons jamais terminées et des chantiers en perpétuel commencement et toujours cette multitude de petites boutiques, commerces ou artisans.  Puis on roule à travers la campagne des hauts plateaux (3000m) ou agriculture et élevage  sont les deux mamelles de la région.

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Le temps est couvert, on roulera une heure à travers des forêts de pins et d’eucalyptus avant de déboucher sur d’immenses landes. Le seigneur du lieu est là, tout près, on le devine dans les nuages mais on ne le voit toujours pas. Premier arrêt au centre d’informations puis on repart à l’attaque des flancs de la bête. Le minibus s’essouffle, il attaque les 3700 puis 4000 et virage après virage il arrive en fin à son terminus, 4600m. On descend  du véhicule avec un peu d’appréhension  car il va falloir continuer à pieds….et il commence à neiger. On s’équipe et fièrement on commence à grimper un dénivelé qui nous perd dans les nuages. Il neige de plus en plus. Souffle court, jambes en plomb, léger serrement de tête, palpitant en alerte …on se tâte, ira ira pas .Au bout d’une demi-heure, Marie jette l’éponge et redescend.  Pas à pas, avec une pause toutes les 5mn nous allons gravir la pente jusqu’4810m, altitude du refuge. Il nous faudra plus d’une heure de marche pour atteindre ce palier. Vertige, céphalées, poitrine qui serre pour le plus vieux de la cordée, les jeunes cranent un peu mais….il neige de plus en plus et le guide refuse à juste titre d’aller jusqu’au glacier a 5000m. On se la joue déçu mais entre deux essoufflements on pousse un soupir de soulagement. Le sommet du Cotopaxi n’aura pas la chance de nous connaitre. Mais on n’a pas fini avec lui car après être redescendus au premier pallier, on enfourche des VTT pour une descente de 15 km toute en lacets…le Cotopaxi tout enlacé, c’est pas formidable!

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On n’aura pas vu le sommet mais la journée était à couper le souffle quand même.

Retour à Quito où après une douche bien méritée  on décide de déguster un bon repas dans un beau resto avec une vue superbe sur le vieux Quito tout enluminé. Ambiance qui méritait de se payer une bonne bouteille de vin sud-américain….mais surprise, on apprend qu’on ne sert pas d’alcool le dimanche en Equateur, histoire sans doute de commencer la semaine à jeun.

Demain on va à la fameuse Mitad del Mundo, on espère qu’ils ne l’auront pas déplacée ailleurs.

7 janvier 2012

Galapagos : viva la revolucion de DARWIN

Puisqu’on ne nous a même pas forcé la main, c’est avec plaisir que nous prenons le relais des excellentes plumes qui alimentent ce blog depuis le début de l’aventure.

Et oui, les Rocher ont débarqué avec leurs grosses voix, leur gros appétit et leurs multiples manies qui tournent parfois à la phobie. Mais pour nous, les Rocher, vous n’imaginez pas de quelle joie, de quelle émotion et de quelle espérance de moments inoubliables ce voyage est porteur.

Ce sont tout d’abord Fanny et Philippe qui ont  posé  en premier les pieds en Equateur  avec cinq jours d’avance sur nous, Marie et Alain ( les géniteurs ) qui sommes  arrivés  à  Quito le 1er janvier  à 16h heure locale. Tiphaine, Guillaume, Fanny et Philippe nous  attendaient sous des masques de carnaval qui sont de rigueur en Equateur pour fêter le passage à la nouvelle année. Mais dès les masques tombés, l’émotion des retrouvailles a pris le dessus…..

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Le soir même, visite du vieux Quito. On est tout de suite dans l’ambiance sud- américaine où  le beau et la richesse côtoient la pauvreté. Mais l’impression est quand même celle d’une ville développée et bien plus pratique sur beaucoup de points que les villes de nos vieilles nations ( nous aurons l’occasion d’y revenir ).

Tiph et Gui nous ayant concocté  un programme d’hyperactif, c’est sans plus s’attarder que nous nous envolons à l’aube du lendemain vers une destination magique….les GALAPAGOS ou plutôt l’archipel volcanique des Galapagos perdu dans l’océan pacifique a 1000km des côtes.

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Arrivée en fin de matinée sur un aéroport de brousse à Baltra, petite île désertique .  Le voyage continue en bus puis en bac et nous voilà sur l’île  de Santa Cruz la plus habitée et développée de l’archipel. Re-bus ( nous sommes toujours en Amérique du sud ) pour grimper le versant Est de l’île où règne la sècheresse puis descente du versant Ouest humide, luxuriant avec une végétation sub-tropicale ( bananiers, cocotiers, pâturages …) et arrivée à Puerto Ayora dans une ambiance caraïbe , cocotiers, mangrove mais aussi cactus qui envahissent les coulées de lave .Sur toutes les îles on retrouve la même organisation de la nature qui reste avant tout sauvage. Ajoutez les volcans qui culminent entre 1200 et 1700m d’altitude, le chapeau permanent de nuages qui les recouvre et vous aurez la carte postale dans l’œil.

Il fait chaud et humide en cette saison. C’est l’éternelle histoire des courants marins qui se contrarient ( El Nino le chaud et Humboldt le froid).

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On est tout de suite séduit par l’ambiance des îles. La population métissée vit dehors, à un rythme assez lent mais de 6h du matin à tard dans la soirée tout de même! On retrouve tous les petits métiers, du marchand ambulant aux petits commerces en tous genres en passant par tous les artisanats possibles et bien sur les métiers de tourisme, cantines, restaurants et boite de nuits. Et puis il y a les taxis comme dans tout l’Equateur, ici des pick-up tous les mêmes et des taxis maritimes (les lanchas ) qui sillonnent les ports.  Le tourisme est roi mais il s’agit d’un tourisme écologique, réserve naturelle classée au patrimoine naturel de l’humanité et réserve mondiale de la biosphère oblige.

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L’archipel va nous offrir le meilleur de lui-même et nous avons vraiment  eu l’impression de marcher dans les pas de Darwin qui débarqua un jour de 1835, explora les îles pendant 3 semaines et pondit 25 ans plus tard sa fameuse théorie de l’évolution. Mais franchement vu la gueule des animaux qui pullulent en toutes liberté et quiétude  au milieu des humains on croirait plutôt que pour eux l’évolution s’est arrêtée depuis longtemps.

Le diaporama vous en dira plus qu’un long discours mais sachez que se promener et nager  au milieu de toute cette nature ne vous laisse pas indiffèrent et vous promet quelques belles rencontres.

George le solitaire, seule tortue géante male restante de son espèce qui a plusieurs femelles à sa disposition mais aucun appétit sexuel. Si on veut sauver l’espèce il faudra le cloner George.

Des dauphins par dizaines qui ont bien voulu  nager avec vous.

Caresser des tortues marines, nager avec des raies qui ne sont pas toutes aquatiques (seul ceux du voyage peuvent comprendre) et faire une partie de cache-cache sous-marine avec des lions de mer mais aussi remonter dare dare sur le bateau après avoir croisé des requins…

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Georgio le pêcheur, un autre solitaire qui nous a offert nos plus belles plongées sur l’ile de Santa Fé  et ses fous à pattes bleues.

Les parties de volley sur le port et les promenades nocturnes le long des quais.

La sauvage Isabela et sa plage de sable fin sous les cocotiers et son eau turquoise où  nagent les pingouins des galapagos.

Cinq jours inoubliables.

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31 décembre 2011

Le nouvel an à Quito, entre fête et traditions.

Voilà 2 jours que les festivités se préparent et nous nous renseignons un peu par rapport au déroulement du jour de l’an à Quito.

Nous apprenons qu’une des traditions est de porter des sous vêtements de couleur, jaune pour l’argent ou rouge pour l’amour. On remarque aussi de grandes marionnettes (les muñecos ) le long des rues et dans les magasins, des politiciens, des joueurs de foot ou encore des héros de cartoons par exemple.

Elles représentent « l’año viejo » qui vient de se dérouler, les équatoriens en possèdent tous une par famille ou par quartier, l’affuble généralement d’un masque d’une personnalité et la brûle à 00h00 le 31 décembre afin de commencer la nouvelle année.

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Nous commençons notre réveillon dans le vieux Quito à la recherche d’un restaurant ouvert (paradoxalement difficile en Equateur, ils font eux aussi la fête comme par hasard !), il y règne une ambiance joviale, nous nous promenons dans les ruelles au rythme de la musique, prenons des photos déguisés avec nos masques de gargamel, chucky et cornes de diablesse, Philippe et Fanny se prennent même à improviser quelques pas de danse. Des hommes déguisés en femme (clairement les travelos d’un soir) nous accostent et nous demandent quelques pièces ; il s’agit de la tradition des « viudas » (les veuves). Nous en avions croisé toute la journée, ils bloquent même la circulation pour leur butin…et pour finalement…voilà la vraie raison, pouvoir se mettre une bonne cuite le soir.

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Après le repas, direction le Quito moderne pour le compte à rebours et nous mêler à l’ambiance de la Mariscal pour terminer l’année. A la terrasse des cafés, tout le monde lorgne sur sa montre, la place est animée, quelques personnes ont des grains de raisin posés sur leur table et vont en manger 12 aux 12 coups de minuit puis exaucer un vœu.

   

Ca approche, mais personne ne réagit, alors on se lève et on déclenche à haute voix…

5..4..3..2..1..BONNE ANNEE !!!!!!

et voilà explosion de joie, de rires, embrassades, pétards, feux d’artifice.

Une marionnette est brûlée sur la place centrale, un cercle se forme et tout le monde saute par dessus afin de s’attirer un peu de bonheur pour l’année qui commence. Il n’y a personne avec une valise à la main près du feu, tout du moins ici, car c’est une tradition qui dit que si quelqu’un tourne autour du feu cela lui amènera les voyages…nous elles se reposent à l’hôtel nos valises, on peut plus se les voir nos maisons par intérim...

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Quoi qu’il en soit nous profitons de cette effervescence, nous nous trouvons devant un restaurant qui a branché la sono à fond avec rythme salsa, nous dansons dans la rue avec d’autres personnes, « garga guigui », « chucky phiphi » et les « diablesses rocker » terminent ce réveillon vraiment sympathique et … qui aurait pu prévoir ça franchement…en Equateur pour 2012…c’est fou !

Allez on rentre pas trop tard car demain on récupère le reste de la famille Rocher et la troupe de voyage sera au complet pour s’envoler vers les Galapagos.

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