Bolivie: premier stop Copacabana
Passage de la frontière Pérou-Bolivie “fingers in the nose”. 3 check-points mytho, 2 tampons sur nos passeports et nous voilà en Bolivie en route pour Copacabana.
Copacabana au Brésil, c’est une longue plage de sable caressée par les vagues, des corps dessinés et huilés qui se déhanchent au son de la samba en sirotant des caipirinhas….MAIS…..Copacabana en Bolivie, c’est un village paumé au bord du Titicaca, constitué essentiellement d’hôtels et de restaus glauques qui t’offrent une tourista pour chaque menu acheté (j’exagère à peine ), une sorte de Katmandou où sont venus se perdre quelques junkies sans jamais en repartir, cheveux sales, pieds nus, guitare à la main, friands de substances locales illicites…. Nous avons quand même trouvé un hôtel avec une vue sympathique pour regarder le coucher de soleil sur le lac depuis notre chambre.
Le lendemain, visite de la isla del sol (rien à voir avec les iles flottantes coté péruvien que nous avons malheureusement squizzées). On a plutôt l’impression de se balader aux Embiez avec la végétation de Porquerolles (eucalyptus), sans la chaleur et la mer à 24 degrés. Et puis les paysans cultivant leurs champs à coté de leurs maisons en terre, avec leurs cochons et leurs vaches ne rappellent pas vraiment les Six-fournais ! Au fait Pirouette a vraisemblablement des cousins boliviens avec la croix de provence sur le dos à moins que ce ne soit que des imitations, ça m’étonnerait qu’à moitié dans ce pays !!
La Paz : ou le plus rocambolesque des trajets de bus…pour le moment.
Nous avons dû attendre toute la journée de Dimanche pour pouvoir quitter Copacabana, à cause des élections en Bolivie qui ont paralysé le pays durant toute la journée (ne nous demandez pas quelles élections, on n’a rien compris). Le bus décolle enfin à 19h pour 4h de trajet en direction de La Paz. Au bout d’une demi-heure, nous arrivons pour prendre un bac qui doit nous faire rejoindre l’autre rive du lac pour continuer la route. Mais les élections ont perturbé aussi le trafic fluvial et le bac (officieux, un ami du chauffeur) ne pointe son nez qu’à 4h30 du mat, soit 9h de congélation dans un bus sans chauffage et une sacrée trouille de se faire détrousser pendant la nuit. Bienvenue en Bolivie –séquence frissons !!
Nous avons passé deux jours à arpenter la Paz, cette ville gigantesque enclavée entre les montagnes, s’étalant de 3200m à 4000m d’altitude selon les quartiers (les plus pauvres se gèlent en haut). Très dynamique, La Paz reflète encore l’étonnante transformation économique de l’Amérique du sud, toujours bourrée d’anachronismes : fort développement du tourisme, télécommunications, internet, banques, moyens de transports, hi-fi, et petits stands de bric à brac en guise de centres commerciaux, métiers d’un autre temps (cireur de chaussures, écrivains publics à la machine à écrire pour remplir les formulaires de ceux qui ne savent pas faire ou pas lire...même des agents de circulation déguisés en zèbre allez savoir pourquoi…). Nous avons profité de la ville, de son ambiance et de ses spécialités culinaires avec Stéphane et Anne-Laure, un couple de suisses qui vadrouille en Amérique du sud depuis quelques mois déjà. Ainsi on a pu visiter les marchés dont le marché aux sorcières avec fœtus de lama, grigris et autres potions magiques, artisanat local, mais aussi des spécialités comme les saltenas, petits chaussons salés au poulet et aux oignons. On s’est même fait un restau français histoire de se goinfrer de fromage et de charcut avant de repartir pour la prochaine destination Cochabamba.