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Hélabayakoi
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27 janvier 2012

L’Amazonie : rendez-vous en terre inconnue.

Frédéric Lopez n’a pas pu se libérer pour ce numéro spécial Jungle avec en guest star Indiana Rock et Marie-Framboise, mais nous on y était, on a tout vu et on va vous raconter.

Ça commence par un  long trajet en bus équatorien de nuit, ça c’est pour brouiller les pistes, sous une pluie battante, ça c’est pour le côté aventure, sur une route avec 640 virages et aucune ligne droite, ça…heu  c’était pas prévu !

Après cette nuit difficile, nous arrivons, pas très  frais il faut l’avouer, à Lago Agrio et un guide du lodge Guacamayo où nous allons séjourner vient nous chercher ; deux heures de minibus et une heure et demi de pirogue et nous atteignons le campement vers 14h.

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Nous avons  été rejoints par une américaine et une australienne. Face à leur engouement et leur optimisme débordant (Oh my god, un papillon, il est « so cute », Oh my god, du riz il est « so good », Oh my God , ton vernis aux pieds, il est « so cool » !!), on l’air de chieurs nous les français :

« Quoi ? y a pas de moustiquaires aux murs des chambres ?...Faut vraiment cohabiter avec ces chauves-souris ?...Y a que l’eau froide dans la douche ?...les tarentules au-dessus de nos têtes pendant qu’on dîne, c’est obligé ?... »

On finira par s’habituer au confort spartiate du lodge (beaucoup moins aux américaines !), de toute façon la jungle nous attend. Indiana Rock a revêtu sa tenue de brousse, Marie-Framboise s’est vidé le spray anti-moustique sur le corps, Gui a débranché les I-pods des filles pour recharger son appareil photo et moi…je tue les dernières blattes qui se baladent en toute quiétude (ha ha c’est mal me connaître) dans la chambre.

16H00, nous sommes prêts pour les premières activités, remontée du Rio et observation de la faune terrestre aux alentours, baignade dans la lagune et marche nocturne en forêt.

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Le paysage est vraiment fabuleux. On navigue sur cette eau opaque à travers les méandres de la rivière; les rives; toutes aussi indisciplinées, arborent une végétation hallucinante, torturée même. Des arbres immenses qui ont réussi à trouver le soleil tandis que d’autres plus petits sont contraints de vivre dans la pénombre du feuillage de ces géants, alors, parfois, ils enlacent les « grands » et les étreignent jusqu’à la mort…Certains, poussés par la famine dans ce sol argileux si pauvre en minéraux, ont choisi l’exil grâce à des racines mouvantes qui leur permettent de se déplacer à la recherche d’un emplacement propice. De toute façon, la plupart des arbres en Amazonie, du moins en forêt primaire, ont des racines superficielles qui leur permettent de se nourrir en surface de l’humus laissé par la décomposition des feuilles, et, avec ce qu’il pleut et ce qu’il fait chaud, ça décompose à fond ! Surtout nous dans nos bottes et nos manches longues !

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Cette étrange nature constitue un habitat parfait pour un tas d’animaux terrestres et aquatiques. Pendant que les singes (ici présents le singe écureuil, le capucin, le marmouset pygmé et le saki.. .) exécutent des numéros de haute voltige dans les arbres sous nos yeux ébahis, les toucans, les perroquets, les piverts, les colibris et autres oiseaux se font une ventrée de graines jusqu’à  plus soif, enfin plus faim. De nuit c’est une autre faune qui se dévoile sous nos frontales, plus petite, plus discrète mais toute aussi impressionnante : chenilles, tarentules, scarabées quasi transgéniques, jusque dans le lodge où le prince grenouille attendait fièrement sur le trône (des toilettes) un baiser de Marie-Framboise qui le délivrerait de sa malédiction; tu parles, la crampe qu’il s’est prise ! Un sac Ziploc sur la tête et retour  fissa dans les eaux du fleuve !

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 La 1ère nuit au chant des insectes a été plutôt rude pour les filles qui ont compté les bestioles au-dessus de la moustiquaire comme on compte les moutons…

Deuxième jour, visite de la communauté indigène avec Nacho le singe mascotte du village qui ne nous a pas lâchés et son copain le singe de poche. Au programme réalisation et dégustation de crêpes au yuca, c’était très intéressant et très bon, puis visite chez le shaman du coin où Gui a hérité du chat du « man » en question sur les genoux et qui nous a refilé toutes ses puces ! Puis on a eu droit à une confrontation au sommet entre ce shaman très connu dans cette partie de l’Amazonie et un autre shaman non moins connu  du côté de La Cadière d’Azur. Lequel aura réussi à shamaniser l’autre ? La suite nous le dira peut-être.

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Seuls quatre (nous) ont survécu à cette longue journée et sont allés débusquer le caïman à la tombée de la nuit. Bingo ! un caïman noir de 2,50 m qui nous a toisé avec ses yeux jaunes pendant plusieurs minutes sans sourciller. Nous avons dû battre en retraite devant l’arrogance de la bête !

Dernier jour, observation des oiseaux en haut d’une tour à 6h du matin. Seuls quatre (toujours nous !) ont réussi à se lever pour aller taquiner la jumelle. Heureusement que les guides dotés d’une ouïe et d’une vue bionique nous ont aidés, on aurait loupé l’heure de pointe de tous ces volatiles sur la cime des grands arbres.

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Plus tard, la marche en forêt pour étudier la flore et les plantes médicinales traditionnelles a eu raison de M-F, terrassée par la chaleur et les passages de ponts de fortune dans la boue, repos bien mérité dans les hamacs avant d’aller pêcher le piranha. Quelle déception de ne pouvoir consommer notre pêche, mais les règles de la réserve pour la préservation des espèces sont strictes, les touristes ne mangeront pas de piranha.

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Encore un dernier bain dans la lagune au coucher soleil pour Guigui, les dauphins roses et les lamantins ne sont pas loin, et une dernière balade en pirogue à travers le bosquet inondé pour tenter d’apercevoir le phœnix des hôtes de ces bois, mais non pas le corbeau enfin, l’anaconda !! Gagné encore une fois, une belle bête de 5-6 m de long qui a replongé dans les eaux troubles 30 secondes après nous avoir honorés de sa présence. La classe !

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Bien voilà, l’amazonie , c’est fini ! direction Quito en bus, 9h mais de jour cette fois, on pourra apprécier une dernière fois le magnifique paysage (immenses forêts, rivières, cascades, baraques de fortune sur pilotis), la musique équatorienne du bus, la conduite sportive du chauffeur, l’arrestation par l’armée  pour contrôle d’identité des passagers, les vendeurs de chips et les joueurs de guitare, le ballet incessant des voyageurs qui montent et qui descendent là où le vent les mène…bref la vie !

   

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Commentaires
G
C'est toujours un régal de vous lire !!!!
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