Valparaiso: “c’est une maison bleue, accrochée à la colline… »
Non, on n’a pas décidé de vous ressortir tous les classiques des veillées soixante-huitardes mais celui-ci se prête parfaitement à Valparaiso.
D’abord parce qu’elle existe la maison bleue (la preuve en images). On y a même dormi dedans. Elle n’est peut-être pas aussi libertaire qu’à l’époque de Maxime le F., mais quand même, elle est tenue par un sympathique personnage, un ancien curé en rupture avec l’Eglise parce qu’il prônait le préservatif dans son association pour les malades du VIH, également militant de la cause estudiantine (problème actuel majeur donnant lieu à de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre).
Ensuite parce qu’ici, toutes les maisons, quelle que soit leur couleur, sont accrochées aux collines, c’est le principe même de Valparaiso : 45 cerros auxquels on accède (comme à Santiago) par de vieux funiculaires en bois, en voiture si on a de bons freins, ou à pieds si on a de bons mollets !
On a flâné (parfois en crachant nos poumons) dans ces « restanques » plus ou moins organisées, composées d’habitations disparates mais toujours délicieusement décorées.
L’art de rue est très présent à Valparaiso et chaque mur devient un support d’expression, un tableau ou carrément une fresque. Il y a même un quartier rebaptisé musée à ciel ouvert.
La faune qu’on y a croisée (savant mélange de punks, de rappeurs, de gothiques et d’artistes bohèmes) et l’ambiance des rues nous ont un peu fait penser au Cours Ju (oh fatche de, tu connais pas le cours Ju, c’est un quartier de Marseille !)
C’est aussi dans cette ville que l’écrivain Pablo Neruda venait puiser son inspiration (entre deux fêtes bien arrosées apparemment), on a d’ailleurs visité sa coquette maison de vacances la Sebastiana.
C’est avec des couleurs plein la tête et des crampes pleins les jambes que nous avons quitté Valparaiso pour nous rendre dans la région des lacs plus au sud.